26 oct. 2010

Corentin, gagnant des chroniques 2008, publié dans le supplément des Inrockuptibles!


Corentin Joly
Hénin-Beaumont
Lycée technologique Louis-Pasteur


Alexandre Kinn marie des influences diverses qui nourrissent sa musique et la liste laisse songeur quant à son prestige : John Butler trio, Dave Matthews, G. Love & Special Sauce, Jack Johnson et donc... Ben Harper sans oublier Bob Dylan... Pas simple de passer derrière de tels noms, mais Alexandre Kinn réussit à renouveler le traitement d’un thème pourtant maintes fois chanté : le bonheur d’une naissance, l’ode à Aude pour tout dire. Il réussit à le faire sans niaiserie rose ; le bonheur a plusieurs sources mais il n’est jamais acquis et il est fragile. On se laisse aller très loin et avec bonheur dans la musique d’Alexandre Kinn : même si elle est parfois un peu répétitive, ce style pop-rock lui va très bien. C’est Alexandre lui même qui joue de la guitare, une Gibson énorme qui résonne très bien (voir le clip réalisé par David Vallet). Sa technique est sûre et il mène le bal. Le groupe qui l’accompagne est stable et sa cohésion réelle, cela évite le phénomène “Alexandre et son orchestre”. On peut encore porter à son crédit un vrai discours de guitariste acoustique, de vrais “exploits avec un bout de bois”, sans jamais tomber dans une virtuosité idiote. On envie Aude d’avoir déjà une telle ode dédiée, les “mots bleus” sont même finalement soulignés d’un trait de violoncelle avant qu’Alexandre relance et termine très intelligemment sa chanson sans fade out cache-misère, une basse ronde et un joli coup de cymbale venant conclure. Très intéressant.
A suivre de près.